JANE CAMPION
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

chronique Un ange à ma table

2 participants

Aller en bas

chronique Un ange à ma table Empty chronique Un ange à ma table

Message par Marie Pons Mer 29 Juil - 17:17

Avec ce second long métrage, Jane Campion confirme. Comme dans Sweetie, la folie, la famille, et le regard des autres sont les piliers de son récit. Un récit découpé en trois parties (quasi égales) de l'enfance à l'âge adulte de l'héroïne Janet Frame. Véritable portrait de l'auteur, Un ange à ma table n'en est pas moins un partie prix pour la différence et la "marginalité". Tout comme Sweetie, Janet n'est pas comme les autres. Cette différence en fait un être "plus beau" et plus sensible que les autres. En nous confrontant de cette manière avec la psychiatrie et les institutions psychiatriques ce que Jane Campion montre du doigt ce ne sont pas les malades mais les "valides". Plaidoyer en faveur de la différence, Un ange à ma table devient aussi la dénonciation des "autres" qui veulent imposer une certaine normalité en passant par la punition des écarts de conduite. ET pour ce faire, Jane Campion reste toujours au plus près de son personnage principal. Adoptant une mise en scène classique et épurée, Jane Campion n'en est pas moins touchante. Une nouvelle fois, une attention particulière est portée aux soucis esthétiques du film (et à ses couleurs passant du vert de la Nouvelle Zélande au bleu de la Méditerranée) mais aussi au choix des comédiens.

Marie Pons
Invité


Revenir en haut Aller en bas

chronique Un ange à ma table Empty Re: chronique Un ange à ma table

Message par Georgeslechameau Mar 4 Aoû - 19:03

Beaucoup plus passionné par cet Ange à ma Table.
CAmpion possède une sensibilité singulière aux choses, et sait (apparemment) construire de beaux personnages, passionnants et complexes.
Par rapport à Sweetie, le récit se fait bien plus linéaire ce qui est cool, car on se sent ballotté, mais jamais perdu.
Il y a quelque chose d'enivrant dans la façon de Campion de raconter un personnage par le détail. De bien plus stimulant que par la succession de faits propres aux biopics.
Il pourrait être intéressant, évidemment , de comparer le livre Un ange à ma Table au film,et de discerner quelle part de Frame possède le film de Campion.
Sinon, j'ai gardé le focus sur les deux thèmes très liés qui me fascinent dans la filmo de CAmpion depuis son premier court: la place de l'homme, et le désir.
Ici, pas d' "inversion de rôles" anti-subtile comme dans sweetie. La "femme est à sa place, et y reste".
Mais le choix de reléguer l'homme à cette présence presque maléfique capable de sceller en deux mots un destin, en dit long autant sur l'époque, que sur la place de la femme dans la société (quelle que soit l'époque d'ailleurs)
D'un autre coté, Frame est une femme douée, mais sans aucun caractère, qui se laisse aussi porter par ces hommes qu'elle idôlatre mais qu'elle ne connait ni ne comprend.
Ce qui rend d'autant plus bouleversant son destin ! Pour le coup, cela me touche beaucoup plus que dans sweetie.
Quant au désir, là aussi c'est fascinant: La virginité de Frame est de ce point de vue la cause de son talent, mais aussi celle de sa perte. Ce désir qu'elle n'assouvit jamais,qu'elle reçoit et/ou transpose dans ce qu'elle peut (chocolats, fantasmes, voisine espagnoles, gramophone, etc.)
Et se faire déflorer n'est plus un moyen de l'assouvir. Il reste ce manque, cette sensation d'avoir raté quelque chose. La recherche du désir se transforme en recherche d'amour, mais 30 ans, n'est-ce pas un peu trop tard pour découvrir ces choses.
Bref, cette histoire m'a énormément touché.

SEUL GROS BEMOL: Campion et les ellipses ou l'empathie, c'est pas ça.
Je pense à l'internat à sunnyside et à la mort des soeurs, très très mal amenées.
Après, c'est manifestement un gimmick chez elle, à même de troubler par la surprise le spectateur. Perso, ça me casse les couilles.
Ici, ça donne un aspect opportuniste à son traitement de l'internement, comme s'il s'agissait simplement de faire rentrer dans le récit un thème qui lui tenait à cœur. Sans se soucier de l'intégrer d'une façon cinématographique, en cherchant à intégrer le spectateur à sa présentation des choses. j'ai trouvé ça hyper égocentrique et anti-immersif.

8,2/10

Georgeslechameau
Admin

Messages : 21
Date d'inscription : 26/07/2015

https://janecampion.kanak.fr

Revenir en haut Aller en bas

chronique Un ange à ma table Empty Re: chronique Un ange à ma table

Message par PaulGaspar Lun 24 Aoû - 18:40

Une vraie révélation pour ma part. Beau, poétique, dur, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire le second long-métrage de Jane Campion. L'actrice Kerry Fox incarne avec une innocence touchante la romancière néo-zélandaise Janet Frame. Le trois chapitres du film, qui reprennent les 3 autobiographies de Janet Frame sont bien claires et renouvellent le récit sans pour autant perdre la ligne directrice fixée par la réalisatrice.
Jane Campion est très forte pour suscite notre empathie, même face à des personnages pourtant en marge avec la société et nos conceptions prédéfinies des gens.
Un Ange à ma Table est un film magique, poétique mais à la fois très simple.
Une petite merveille !
Note : 8,8/10

PaulGaspar

Messages : 3
Date d'inscription : 24/08/2015

Revenir en haut Aller en bas

chronique Un ange à ma table Empty Re: chronique Un ange à ma table

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum